Hommage au poète fou

Vous lutinez mon crâne insectes foisonnants
Vous n'êtes mille-pattes
Parfois en papillons allez vibrionnants
En suçant à la hâte
Le miellat de pensées fleurissant incongrues.

Vous fourmis innombrables
Organisant le sel des actes neuronaux
Êtes si insatiables
Qu'alors chemin faisant ne restent qu'oripeaux.

Le bousier s'en empare
Une sphère envolée, paradoxe vital,
Nettoie les idées noires
Diablement enchâssées au négoce létal.

Ne suis que libellule
Voletant sur l'eau vive et m'accouple songeant
À ces multiples bulles
Éthérant les nuées de plus amples ferments.

Oh ! Regard des déesses
Dans le ciel indompté suis le poète fou
Et de vingt mille messes
Ne saurait se suffire hurlant parmi les loups
Dans ces sombres forêts qui poussent dans mon crâne.




Ecrit par Saintes
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