Hyménoptères


Au fond du petit val
Déjà c’est la tiédeur,
De laquelle s’exhalent
De très fortes odeurs.

Montant dans les matines
Effluves embaumés
D’acacia, d’aubépine
Aux arômes mêlés.

Des senteurs de millet
Au délicat bouquet,
Des roses de juillet
Aux parfums d’églantier.

Le soleil s’est levé
Et c’est l’effervescence
D’abeilles affolées
Par toutes ces fragrances.

Descendant en piqué
Sur le moindre bouton
Elles vont butiner
Et faire leur moisson.

Voletant au hasard
Dans jardins et vergers
Aspirant le nectar
Elles en sont grisées.

Mais grâce à leur instinct,
Qui se joue des embûches
Elles vont droit à l’essaim
Qui trime dans la ruche.

Produisant de la cire
Et fabriquant du miel
Dans ce bruissant empire,
Chez les reines du ciel.

Demoiselles coriaces
Qui de trop près s’approche
Pourrait craindre la trace
De leurs puissantes broches.

Au fond du petit val
Se calment les ardeurs
Quand dans le soir s’exhalent
Les ultimes senteurs.












Ecrit par Jakecrit
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