Le dernier instant

Il est 5 heures,
J’ai appris tout de la main droite,
Et de l’autre la Liberté,
Mon sac a dos est plein de souvenirs,
Je l’emmènerai peut être,
La route est lente,
On ne choisit pas le temps du lendemain,
Les bergeries existent parce qu’il y a des bergers,
Et les prisons existent parce qu’il y a des prisonniers,
J’aurai aimé que toutes les paires de lunettes soient rondes,
Bannir enfin tous les coins où la vie s’arrête en fait,
Où ça ne tourne plus rond,
Comme si la terre était un cube,
Il est 6 heures,
La philosophie fait l’homme,
Comme la terre fait le bon paysan,
Qui cultive sans rancune,
Qui survit sans amertume,
Puisqu’il vit,
Comme moi, pour encore un peu,
J’ai hâte de ces bonnes fées,
Qui soupirent dans le néant,
La porte est brisée d’être restée entrouverte,
Elle ne s’est jamais décidée,
D’être grande ouverte,
Ou de rester fermée,
Il est 7 heures,
Le jour est là et ma nuit arrive,
Je rêve encore,
Mon monde est d’or,
Fixant un nuage dehors,
A la fenêtre, je m’endors.




Ecrit par Capella
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