Esquisse d'une libellule

Elle a effleuré le matin
D'un trait de son vol cristallin,
Et lumière elle est devenue.

Elle a laissé sur le ruisseau
Perles de brise et perles d'eau
Dont elle s'était revêtue.

Les ailes tissées de silence
Et de subtile transparence,
Elle palpite au chemin creux.

Sur la rive du temps qui passe
Elle pose un reflet fugace
Où scintille un étang ombreux.

Sous une feuille au large pli
Elle se choisit un abri
Plein du froufrou des fleurs sauvages.

Voici que le ciel se fait lourd
Et qu'un vaste grondement court,
Venu du ventre des orages.

Puis à la colline se penche
Le parfum galbé de la branche
Que le soleil couchant étreint.

Lors, effleurant les pluies d'automne
D'un vol déjà plus monotone,
Libellule s'en va, s'éteint ...










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Ecrit par Ombrefeuille
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