Bienvenue en Helvétie !

Sous-titre :
Unus pro omnibus, omnes pro uno (devise de la Suisse)

Toute l’Europe est embrigadée dans l’Union !
Toute ? Non ! Un îlot fièrement lui tient tête,
Nid d’aigles haut perché, invincible bastion.

Le seul serment* connu que tout le peuple accepte
Date du Moyen Âge ; il marque la naissance
De la Suisse à partir de trois cantons helvètes.

La fratrie grandissant au gré des alliances,
Les fédérés choisirent la neutralité
Afin d’entériner leur vœu d’indépendance.

C’est ainsi que depuis, en toute impunité,
On offre aux possesseurs de douteuses richesses
L’abri loin des moulins de la fiscalité.

Il faut aussi louer d’autres belles prouesses :
Faune et flore intouchées, sereins panoramas,
Le randonneur est roi, séduit par ses largesses.

De l’excellent fendant au divin chocolat,
En passant par la gamme infinie des fromages,
Bien boire et bon manger sont un apostolat.

Dans le pays d’Heidi, fillette des alpages,
Et de Guillaume Tell, grand pourfendeur de pomme,
La vie coule au son de l’horloge et ses rouages,

Conjuguant les affaires la nature et l’homme !




Pacte de Grütli 1291 : serment de fraternité entre les trois premiers cantons Uri, Unterwald et Schwytz -qui a donné son nom au pays- contre l’autorité des Habsbourg d’Autriche.

Poème paru dans le recueil collectif TERRES DE POÉSIE Les 80 Mondes – page 86
Quelques modifications de circonstance, fraternité oblige


Ecrit par Oxalys
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