La bête immonde

Elle ne recule devant rien,
Ni l'indécence, ni l'imposture,
Puisqu'elle prétend dicter le bien
Et de toute chose la mesure.

Elle avance à visage couvert
Et se grime toujours en victime :
Le racisme, dit-elle, est dans l'air,
Lui qui nous tiendrait jusqu'à l'intime.

Lors, réclamant une liberté
Qui ne lui serait point reconnue,
Elle défie la laïcité
Et descend, hurlante, dans la rue.

Que veut-elle ? Mais c'est simple, au fond :
La femme au voile intégral soumise
Et des minarets pour horizon,
Une fois la place enfin conquise.

Il ne lui restait qu'à insulter
L'Histoire, l'Etat, la République !
C'est fait : on vit une enfant porter
D'une étoile jaune la réplique.

Telle est la bête immonde, et voilà
La perfide, l'hydre souterraine
Qui se drape dans le nom d'Allah
Pour mieux se repaître de sa haine.






Poème écrit les 11 et 12 novembre 2019,
après les manifestations "contre l'islamophobie"
du dimanche 10 novembre.

Lors de la manif parisienne, on vit et entendit ceci :
- Une pancarte portant ces mots :
"Votre laïcité / notre liberté" ;
- L'appel solennel à la prière, en usage dans l'islam,
"Allah 'akbar !" scandé comme un vulgaire slogan * ;
- Une étoile jaune, assortie du mot "Muslim"
épinglée sur le manteau d'une enfant **

* On voit qui sont les "blasphémateurs" ...
** L'insulte est double, voire triple, ici :
- Envers ceux qui subirent la Shoah ;
- Envers la République Française d'aujourd'hui,
assimilée à l'Etat Français de Vichy et à
son régime de collaboration ;
- Envers cette enfant, instrumentalisée
et utilisée comme "support".



Ecrit par Ombrefeuille
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