Ecrire sans s’écrire

Ecrire sans s’écrire c’est un jeu difficile
C’est comme se taire en récitant ses vers !
C’est vouloir dessiner un oiseau inutile
Qui ne veut pas rentrer dans la cage à Prévert


S’écrire sans s’écrire c’est un essaye impossible
C’est comme dire au miroir que vous c’est pas vous
C’est bien rigoler, ces faux sourires trop visibles
Que le comique dessine, pour bien pleurer, en dessous


Sans A, sans O, sans U, faire le tour
Du grand dictionnaire des mots de la vie…
Sa plus « belle trouvaille », à l’aube du jour
Inventer d’écrire AIMER sans le « I » …


Ecrire sans s’écrire c’est un jeu difficile
C’est comme se taire en disant qu’on se tait !
Je me tais murmurant ces silences subtils
Que font dans mon cœur tous les « A,I, O, U, E »

Ecrire sans s’écrire c’est un jeu difficile
C’est sans voyelles crier… dans le vide Infini ! *
Espérer, que le son ( !) d’une feuille morte, fragile
Ramènera, en écho, la réponse… de l’Esprit

Ecrire sans s’écrire c’est un jeu difficile
C’est pour ça, à chaque fois, quand j’écris
Je m’écris… dans ces mots si légers paraissant puérils
Pour renaître (un instant…) cet enfant ahuri !

P.S. l’onde sonore ne se propage pas dans le vide… ça vous le savez déjà, essayez seulement de crier sans voyelles !



Jacques AADLOV-DEVERS




Ecrit par Attention
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