Toile marine




Dans l’azur fondu des cieux entrouverts
Une étoile absente allume les airs.

De grand flots de sang coulent et déversent
Leur liquide aqueux sur les ors qu’ils percent.

-Je vous laisse juge : une aube ou le soir ;
La vie ou la mort, la peur ou l’espoir ;

Puis l’hémorragie outrée accentue
Son fluide, on dirait que le vent né tue

Cette nue, avec tant d’horizons plats.
Est-ce un chant que peint Dieu ? Plutôt qu’un glas ?

L’étrange tableau, d’orangé, chavire
Au jaune, blanc, bleu, l’œil de la chatte ivre ;

Fleur crépusculaire où vont les oiseaux,
Criaillant en cœur, apposant leurs sceaux
Dans cette atmosphère où rêve le monde…


La mer est immense et la terre est ronde.




Ecrit par Salus
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