Pour une féline défunte



Nos yeux ne pouvaient se lasser
De ta beauté si familière.
Les mots échouaient à cerner
Ta grâce délicate et fière.

Tes siestes sereines, tes jeux,
Ta vivacité sans pareille
Rendaient notre foyer heureux,
Car tout en toi était merveille.

Ta robe aux reflets de velours,
Souple et douce sous la caresse,
Rehaussée de subtils atours,
Était digne d’une princesse.

Mais un mal sournois se logea
Dans les profondeurs de ton être
Où, embusqué, il te rongea,
Avant que de daigner paraître.

Lors, malgré nos soins attentifs,
Malgré notre chaude tendresse,
Tes jours se firent fugitifs,
Entre lassitude et tristesse.

Dans un dernier ronronnement
Tu as rejoint le grand mystère
Dont l’aile bleue du firmament
Dépose un rayon sur la terre.

Tu auras été parmi nous
Étoile filante, comète,
Et dans nos rêves les plus fous,
La nature entière te fête.








En souvenir de ma petite "chatoune"
dont le chemin s'est achevé trop tôt


Ecrit par Ombrefeuille
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