Palingénésie merveilleuse *

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En plaisantant l'on dit que j'aurais l'ouïe fine
Je n'entends pas mes pas, comme ceux de mon chat
Encor moins dans mon dos la bave ou le crachat
De celui qui médit, d'une humeur assassine.

J'ai souvent le nez creux, pour la mettre en sourdine
Sentant venir les coups grâce à mon odorat,
Je peux me prémunir du moindre scélérat
Sans qu'à mon détriment, tout cela se termine.

Alors bon pied bon œil, une simple routine
Ce qui compte avant tout c'est bien le résultat
La vue c'est important, deux yeux en bon état
Et pour toute acuité j’exerce ma rétine.

Mais touché en plein cœur, je sens l'hémoglobine
Me couvrir tout le corps sans aller au combat
Serais-je la victime en fait d'un pugilat
Avant-goût de la mort en moi qui s'agglutine.

D'hématomes couvert telle orange sanguine
Je retrouvais Ménalque en habits d'apparat
Sur un grand catafalque au velours nacarat
Son âme revenant au sein de ma poitrine.

Le lundi 24 octobre 2022 ©

* Retour à la vie


« Ménalque, le distrait » est un extrait tiré du chapitre XI intitulé « De l'homme » et fut publié en 1696 dans l'ouvrage monumental de La Bruyère « Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle » ; il met en scène un personnage plutôt loufoque qui n'arrête pas de se perdre et de multiplier les actes manqués.

Ecrit par Kerdrel
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