Ode à la joie d’écouter Beethoven

Je suis la muse qui hante ton galetas,
Ludwig. Toutes les nuits, alors que tu pianotes
Ta dernière sonate en triturant les notes,
C’est moi le diapason qui te donne le la…

Haut dans le ciel viennois, l’hiver comme l’été,
Stridulent tes gammes jouées de haut en bas
Et s’envolent tes pages noircies de portées.

Le Danube interrompt sa valse impétueuse
Pour drainer ses flots bleus au son de la berceuse

Que toi seul n’entends plus, maudite surdité !

Nombreux sont tes motifs, Kreuzer ou Fidelio,
Goethe, Schiller, Mozart, et tant d’autres encore ;
Tu célèbres la femme, Elise ou Léonore,
Le beau monde entre en scène avec fougue et brio.

Hautbois, flûte et alto, en toute aménité,
Assurent en trio le succès du gala,
Témoins émouvants de ta virtuosité,

La foule debout s’incline, respectueuse,
Au son de ton Ode à la joie majestueuse,

Que toi seul n’entends plus, maudite surdité !


Schaltinienne écrite à l’occasion du 250ème anniversaire de Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Ecrit par Oxalys
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