Sirène

Melpomène incarnée, en ces lieux désertiques
Par les Moires unies, en un jour insensé
Ses longs cheveux au vent, d’un carrosse élancé
Dispersèrent mes mots, indigents sémantiques

Son bouquet éclatant, mais qui n'était pas mien
Suffit à me charmer, homme de pacotille
Ses goûts si raffinés, son regard qui pétille
Me firent deviner, que d’autres l'aimaient bien

Maladroit j’ai rêvé, à l’elisir d'amore
Moi le malavisé, ébloui par l'aurore
Comme dans l'Opéra, fasciné d’Adina

Quand lâche mais songeur, j’ai l’esprit occupé
Je me convaincs qu’elle est, l’amer Parthénopé
J'en oublie apaisé tout ce qu'elle incarna




Ecrit par Aviateur
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