Huit milliards de problèmes

Qui depuis les temps se livre
À pécher par vanité ?
Serait-ce l’humanité,
Mérite-t-elle de vivre ?

Un peu plus de modestie,
Un peu plus d'humilité
Lui rendraient sa dignité
Qu'elle a fuie et pervertie.

On a qu’à nommer les guerres
Et les cultes omniscients
Qui ont leurré les croyants
Par des mensonges grégaires.

On a qu’à penser aux frasques
Sans bornes d’avidité
Créant l’inégalité
Dans l’océan des fantasques.

Voyez la mer plus profonde
Que l’humain ! Flots contre flots,
Pleins de houle et de sanglots,
La marée sera féconde.

Le ciel, n’est-il pas plus vaste
Que l’humain ? Disposez-les
Face à face et sans délai,
Le ciel deviendra néfaste.

Puis, on a qu’à voir la brume
Suffocante des cités ;
Ces visages bleus masqués
Au regard vide et posthume.

Trop de rouge sur nos terres !
Trop de sangs dans nos conflits !
Trop de noir dans nos écrits !
Trop d’ogives militaires !

Bientôt... la peur, la misère !
La faim que nous mendiions
Nous gorgera de grillons
En égrainant le rosaire.

À vendre l’âme au diable,
Huit milliards d’individus
Furent trompés, éperdus
Dans ce monde vulnérable.






Tous droits réservés © Claude Lachapelle / Novembre / 2022


Ecrit par Claudel
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