Je pisse face aux Pyrénées ; c’est grandiose !

Le soleil me venait chanter le doigt des cimes
Tandis que, haut levé, l’azur blafard de l’Est 
Fixait - jas - l’horizon, d’un impalpable lest.

Craindrons-nous des douleurs l’enfer que tu dessines,
Diable qui va, nouveau, son long jour contraignant ;
Subirai-je ton joug, quand même le niant !
Ou saurai-je affréter ta magie effrontée,
- Transformer en or, comme toi, la nuit hantée -

Quelque intérieure instance aura pris quel envol ?
Quel sylphe, quel démon, quelle fée ou quel Ase,
Fera pousser, dès lors, l’aile ou l'atone stase,
Et fera de mon temps l’extase ou l'esprit fol ?

… Le soleil, maintenant, met de l’ombre aux montagnes ;
Il nous vient d’Ouest comme un petit vent froid ;
C’est l’hiver, c’est vivant, tout est beau, tout est pur,
tout est droit.

Laisse-toi transporter par ces savants montages.




Ecrit par Salus
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