Le très parfait sonnet

Je voudrais tellement sur cette page pure
Contempler à la nuit le très parfait sonnet
Que ma main habillée d'un simple bâtonnet
Bois et métal liés aurait bu dans l'épure

Oh savoir entrevoir l'idéale césure
Sortir main consommée la rime du bonnet
Sertir l'un dans l'autre mètres tels wagonnets
Bannir avec mépris la métaphore impure

Oh sentir animal la blessure de l'âme
Le sein de la femme et la chaleur de la flamme
Vider la matière comme un arbre qu'on loche !

Mais las ! Le jour s'enfuit, la nuit s'en vient trop tôt
Et je n'ai rien écrit...Au loin sonne la cloche
A bientôt crie l'enfant sous ma vitre...A bientôt...




Ecrit par Philippeb
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net