Fin d’un monde

Un grand dadais dégingandé
Se promenait au delà du palais,
Sur son grand dada, il fuyait
Son château qui soudain s’embrasait.

Cet échalas, ce veilleur galactique,
Etendait ses bras faméliques
Pour s’accrocher dans une supplique
A quelque planète lubrique.

Au sein de ce soleil il avait domicile,
Cet astre resplendissant, pulsatile
Qui dardait des ondes acérées et hostiles.
Il se croyait puissant mais pourtant versatile

Et régnait en despote sur le grand univers,
Infligeant à son peuple des sévices pervers.
Celui-ci se révolta, mis le monde à l’envers
Et pourchassa le monstre, le mit à son dévers.

Son cœur explosa en une rouge géante
Balayant ses appendices d’une verve bruyante
Et il ne reste plus, après la déferlante,
Qu’un amas de globules aux âmes répugnantes.


Pierre Schneider, dit Peire Lo Sastre © copyright

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Ecrit par Peirelosastre
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