Les gens sans feu ni lieu

On les avait cru disparus,
On ne les voyait presque plus ;
Dans ce grand siècle d’abondance,
La misère était indécence ;
L’ère était aux plaisirs, aux jeux,
Pourtant voilà que peu à peu

Les gens sans feu ni lieu sont alors revenus
Les oubliés, les marginaux, les mal-aimés
Les gens sans feu ni lieu sont alors revenus
Hanter la grande ville offerte aux affamés.

Des silhouettes inquiétantes
Ont envahi les rues bruyantes ;
Des milliers de mains tendues
Ont formé l’armée de exclus,
Les bataillons des malheureux
Et c’est ainsi que peu à peu

Les gens sans feu ni lieu sont alors revenus
Troubler la grande ville qui les a condamnés
Les gens sans feu ni lieu sont alors revenus
Troubler la grande ville qui les a condamnés.

Leur nombre grandissait sans fin,
Préparant de noirs lendemains ;
Ils arrivaient d’un peu partout,
Le ventre vide, sans le sou ;
Ils ont effrayé tous les gens
Et quand leur nombre fut trop grand

Les gens sans feu ni lieu ont semé la terreur,
Les oubliés, les marginaux, les mal-aimés ;
Les gens sans feu ni lieu sont devenus tueurs,
Il y a déjà longtemps dans un siècle oublié.




Ecrit par Lastours
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