Courage, marchons !

Sous la chiche ampoule d’un petit matin blême
Sur le quai la foule s’accumule et grossit
Des hagards banlieusards par une grève unis
Vitupérant, grondant, allant jusqu’au blasphème.

Vues en perspective deux lignes parallèles
Leur semblent fusionner vers un point impatient
Où le vide s’installe en un espoir rebelle
De voir surgir un train que tout le monde attend.

Gare Saint Lazare, c’est le jour de relâche
Confirmé par la voix aux accents sirupeux
Alors comme des liens que soudain on détache

Mille pas se perdent en un parcours sinueux
Pour un chemin de croix les menant à la tâche
Cheminot sans pitié pour piétons courageux !




Ecrit par Alf
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