Animalité


Ô sublime femelle à l’entaille profonde
Pays d’origine à l’accueillante embrasure
Des oiseaux de proies sont de passage sur ta peau
Il n’y a d’oubli qu’en l’emmêlement
De tous côtés de tes bras laminaires
Il n’y a de repos qu’en tes nus coteaux incendiés
L’on te côtoie comme l’on côtoie
Un fil d’eau pure étendu dans le matin
Et qui emmène près des vergers fleuris
Au cœur, de part en part des corps assoiffés
Une pluie passagère et traversante
Transportant nos âmes à la lisière animale
Les herbes tranquilles s’écartent à ton passage
Désormais elles battent le pouls
De leurs épis prometteurs
D’ancestraux instincts quittent leurs aires
Ils sont de ces doux murmures primitifs
Dont le sillage scintille dans la neige
L’on boit à tes lèvres mouillées
Les dernières sueurs d’humanité
Devant ton corps de flamme ondulante
On a la force de la fumée dans l’orage
Et l’on croit entendre les lointains messages
D’une encyclique envoyée du fond des âges
Traverse notre sang ô fraiche haleine sauvage





Ecrit par Hurlevent
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