La télé

Avec ses pris's et ses antennes
Cette bêt' capte mêm' les ondes
Et canalisée ou en chaîne,
Envahissante, nous inonde:
On découvre d'autres coutumes
Tout en restant tout seul chez soi
Et l'on devient comme l'enclume
Sourd pour entendre d'autres voix.

C'est un' fenêtre sur le monde
Qu'en fait voir de tout's les couleurs
Et à mille lieues à la ronde
On voit les mêmes chos's en chœur.

Dans nos chambres, dans nos salons
Elle prend plac' , nous hypnotise
Détruisant l'imagination,
L'intelligenc' n'est plus de mise;
Elle programme nos soirées
Dans des revues spécialisées
Et commande nos convoitises
Dans des boîtiers sans null' surprise.

C'est un' fenêtre sur le monde
Qu'en fait voir de tout's les couleurs
Et à mille lieues à la ronde
On voit les mêmes chos's en chœur.

On entend deux, trois fois par jour
En choeur les mêmes sons de cloche;
Ce n'est toujours qu'un seul discours
Qui masque les autres approches.
Les temps n'ont pas changé, ma foi,
De ceux qui ont connu les messes:
Les loups toujours au coin des bois
De moutons, brebis se repaissent.

C'est un' fenêtre sur le monde
Qu'en fait voir de tout's les couleurs
Et à mille lieues à la ronde
On voit les mêmes chos's en chœur.




Ecrit par Louis Vibauver
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