À l’aide !



Je suis assailli, elles sont là dans l’ombre
J’ai très peur, car elles sont un certain nombre.
À leur tête se dresse une majuscule
Qui triomphalement me prend pour un crédule.

Il y en a une avec une cédille
D’autres encor préparent des banderilles.
Derrière se cache l’autre, avec sa barre
Qui s’apprête malfaisante à la bagarre.

Beaucoup s’unissent pour façonner une arme
Contre laquelle, je n’aurais que mes larmes.
Soudainement, un ensemble est souligné
Pour me signifier que je suis assigné.

Enfin, je m’agace devant l’autre cas
Qui m’occasionne énormément de tracas.
Sans évaluer celle tout en rondeur
Qui comme toutes les autres me fait peur ?

C’est des luttes, constantes, perpétuelles
Contre les fières consonnes et les voyelles.
Je dois toujours me soumettre à leurs dictats
Méticuleusement comme un automate.

En écrivaillant parfois des poésies
Racontant tous les coups de cœur de ma vie
Dans ces cas, ne m’en voulez pas si j’insiste
Malgré mon âge, je veux rester en piste.

Poétesses et poètes, venez-vous battre
Relevez les offenses, venez combattre
Ces lettres de l’alphabet qui font souffrir
Mais qui, souvent, nous font aussi beaucoup rire.

Écrit par Daniel LEFEBVRE
Le 22.01.2023
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