Navigation stellaire

Toi que la rose enjoue et fait laque à tes joues
Qu'hallucine la Lune à vernir ton visage
En taffetas feutré dont se lisse ton âge
Une Parque éveillée au Bien dont les dés jouent

Un jour faste où la nef est le Ciel qui t’envoûte
Une heure erre et dans l’air toute une aire est ternie
Tellement qu'un bon nerf a tourné à l'hernie
Néfaste en la nuit mort l’astre sombre et te coûte

En la coupée du monde où dispersant tes voiles
Les vents embusqués font flotter dix mille étoiles
Au long de tes cheveux près des hublots de l’âme

Que la toile retient où souffle en corps un peintre
Si le navire a rive elle est d’un fleuve au cintre
Porteur et juge où morte navigue une lame

***

N. B. : Les anciens Égyptiens voyaient un fleuve au ciel, les âmes des morts étaient pesées.




Ecrit par Jacou
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