Erosion


(Discordance des temps)


Frondescente la forêt
Jusqu’au sable déflorait
Le blanc de l’espace vierge
Dont chaque arbre est une verge

Loin de leur ombre à la mer
L’air bleu bout dans cet éther
Frôlant l’ocre et de la plage
Déroulait le long mirage
Où l’eau verte se vautrant
Moussait tel récalcitrant
Encagé l’immense monstre
Bave aux lèvres son désastre
De salive et de rouleaux
Sanglots sel et trémolos
Explosant qui veut dissoudre
Mieux qu’aux forces de la foudre
Cette orée où de céans
La fin de ces océans
Ménestrels d’une unique ode
Venus d’un vague antipode
Et le sang chant lacrymal
Au soleil du littoral
Montaient dans le matin rouge

La marée en rage y bouge…




Ecrit par Salus
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