Ephémère étang
Le son du sang, l’éclair sur la frayère
Le feu, soleil, les grillons de l’été
Brouillard et mousse et rousse roselière
Glace et la mort, sur l’étang hébété
Prémices, chant, douce curiosité
D’ouïr ta voix, ton ode imagière
Et s’éblouir aux flots de ce Léthé
Au son du sang… l’éclair sur la frayère
Contact, impact et tu deviens geôlière
D’une fournaise aux airs d’immensité
Ton corps brasille, étreinte singulière
Du feu, soleil, des grillons de l’été
Le jour décline est-ce l’absurdité ?
L’amour naissant se cogne à la frontière
Des nuits sans Toi, c’est l’effet mérité ;
Brouillard et mousse et rousse roselière
Polaire lune, éprouvante lumière
Aveugle idiot, leurre est l’éternité
La salangane a quitté la clairière
Glace et la mort, sur l’étang hébété
Gisent nos mots sur le lit déserté
Le drap, sourire, étoffe de poussière
Scintille à peine, morne est la clarté,
Futile mélodie à larme fière
Du son du sang
Ecrit par Lau
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