Louanges de la Providence

Si je meurs, ce ne serait pas par ma main,
Mais par celle de la Providence,
Car la vie est belle, aujourd'hui comme demain,
Mais c'est comme si le devoir m'appelait à la potence.
Oh ! La lumière chutant des nuages, c'est divin !
Comme si la vraie déesse venait sauver
Mon âme perdue dans les Limbes,
naufragée,
Par sa large bonté et son immense main.

Ô Déesse ! La douleur est telle !
La savoir ainsi loin de moi, près d'un autre,
Ô Déesse ! La douleur est telle !
Je ne puis penser qu'à cette âme dont je suis l'apôtre.
Je l'aime toujours tant, mon brasier est sacré,
Son amant est sacrilège, hier ami, aujourd'hui ennemi,
Mais la princesse, depuis sa tour, n'a de cesse de se pavaner,
J'aimerais prendre les armes, offenser son mari,
Ah ! Que dis-je, grande Déesse !
Je sais bien que dans cent jours elle tombera dans l'oubli,
Je sais que la Providence récompensera ma sagesse.
Ainsi je sombre et renaît de la folie,
Car j'ai accepté sa tendre caresse.




Ecrit par Uncynique
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net