Les peintures rupestres

Au froid de la paroi profonde se devine,
Merveilleuse et intrigante, la scène sauvage,
Celle-là, même presque clandestine, Démasquant dans le désordre quelque âge;

Dans le granite éculé se dévoilent les cochons,
S'irisent leurs yeux ronds et noir, et leur queue en tire-bouchon
Charme l'œil pour laisser percevoir
Un chasseur dessiné, incrusté dans la nymphée noire.

Le souffle court, quelques marches humides plus bas,
Une prétentieuse stalagmite, épouse la voûte
D'un blanc virginal, dentelle fine, baccarat.

La grotte avec ses peintures rupestres, aux charmes anciens
Accorde son aura aiguisée, sagace et sans joute.
Les années voyagent l'étrange au rythme du magicien.




Ecrit par Colline
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