Fragilité

Aujourd’hui, sur ma route, un très vieil ami tombe
Adieux les beaux espoirs et les désirs trop grands…
L’homme est fragilité. Et bientôt, dans la tombe
Nous serons, lui et moi, tels de lointains parents



Amis, resserrons-nous!, l’heure court au cadran
Un grain noir, orageux, menace, dont les trombes
Hérisseront le lac pour en faire un torrent
Si violent qu'en nos rangs il sème l'hécatombe

Je nous revois tous deux, étudiants conquérants,
Au fou rire éruptif comme un lâcher de bombes
En rien, pas même amours, nous n’étions concurrents...

Tu es mort. Je m’incline, et c’est à moi, mourant
C’est à moi, esseulé, malheureux, qu’il incombe
De poser le laurier de paix de la colombe.




Ecrit par Gkak
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