Dévers de vie
Dans la maison comme un lion dans sa tanière
Le couloir des pas perdus n’a plus sa lumière
L’encéphale qui s’emplit de rimes blessées
Jette tour à tour ses pleurs sur la page encrée.
Tout être un jour, désarçonné, devient poète
Quand l’âme se déchire et qu’implose la tête
En paroles tues, mots maladroits et mutiques
Qu’on ne garde qu’en soi car jugés trop pudiques.
Quel doux parfum fleure un bouquet juste cueilli
Sous la rosée du matin quand les yeux rougis
S’illuminent par le chant du merle moqueur
Qui sitôt soulage la peine au fond du cœur.
J’avoue ma détresse à des regards anonymes
J’ânonne en silence une colère victime
Une à la fois, les syllabes sur le papier
Tamponnent des baisers sur mes joues de pitié.
Lundi 10 août 2020
Duhin Maricarmelle
« L’Au-delà du temps »
Ecrit par Maricarmelle
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