Salade thaumaturgique


J’ai voulu, d’un horizon neuf,
Me repaître avant de partir ;
La routine m’a fait martyr,
L’oiseau-lyre, assassin, n’était qu’un œuf !

Au miroir de la liberté,
J’ai su l’unique et noir reflet ;
Et j’ai tenté, par le pamphlet,
La fuite ! à l’erg où j’avais déserté…

Mais dans l’absence d’un vœu vif,
C’est un feu vide qui brûla !
Et jamais je n’ai vu le « la »,
Musique ! avec ton diapason fictif,

Tout m’assone ! et l’if est un bief,
Une chatière du destin,
Le regard d’un fauve abyssin,
Le poison ! cette ombre ouverte au relief

Uniforme du drame noir
Qui se joue au revers du fard
Sur le clavier blanc du hasard ;
Touches louches ! et l‘on peut toujours voir

Des yeux dessous l’ivoire vieil ;
Du sang au cordage suintant
Mais nulle âme ! et rien ne sous-tend
L’épouvantable et si vide appareil.













Ecrit par Salus
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