Ma seule raison de vivre



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Je ne suis pas mort, je dors, je ne vous vois plus
Ou pas distinctement, je confonds avec l'ombre
Est-ce un effet du noir ou de son côté sombre
Je sens l'humidité, il semble qu'il ait plu.

La forêt de vos pas foule mon tumulus
Ils sont très clairsemés, j'en ignore le nombre
Ceux qui sont venus là, l'ont été sans encombre
Au loin résonne encor le dernier angélus.

J'eusse aimé devant moi que s'ouvre un oculus
Pour distinguer le jour au sein de ma pénombre
Piégé dans ce bocal minuscule concombre
Sous ce camail de vers dont mon corps est l'humus.

Je me force à me taire en écoutant médire,
J'ai cette force encor sans bruiter mon sourire.

Le jeudi 10 septembre 2020 ©




Ecrit par Kerdrel
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