Genèse renouvelée


Dans l’immense commencement du jour
L’air frémit comme une chair ;
Des oiseaux dans l’azur, pour
Sentir l’air, qui semble mer,
Voguent au lof la vague de l’éther…

Sous mes pieds, je sens valser la planète,
- Qu’elle est belle, l’étendue !
La lune est encore nette,
Mais c’est aux nuits qu’elle est due,
Blafarde boule, au noir velours pendue.

Feu cru - Dieu ! - l’astre apparaît maintenant ;
Et de l’eau monte en vapeur,
Ectoplasme un peu dément
Dont l’âme crédule a peur,
Tel d’un méphistophélique labeur !

Et nous tournons dans le cosmos encore ;
Le grand clair bientôt s’installe
Dans le monde qui s’instaure
Sous la voûte du ciel, stalle
Pour Apollon, dont la lyre nous dore…





Ecrit par Salus
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