Il y a si longtemps


Dans le jardin blessé des rayons du couchant,
Un murmure de soie taquinait le silence.
Un doux parfum sucrait l’air avec insolence.
Les iris reposaient sous le ciel flamboyant.

Il y a si longtemps, que je goûte à l’absence.
Dis moi t’en souviens-tu ? Nos cœurs s’enchevêtraient,
Nous ne faisions plus qu’un, nos corps se conjuguaient.
Nous rêvions en ce temps d’amour et d’innocence.

Nous chevauchions sans peur le cœur pauvre du temps,
Nos rires épousaient les courbes du printemps
Nous étions , autrefois, ivre d’insouciance

Je me souviens de tout. Il y a si longtemps !
L’horloge suspendue ricane maintenant
Les iris fatigués ont perdu leur fragrance.





Ecrit par Clementine
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