11 novembre : Hommage

Le cliquetis de la machine à coudre
Accompagnant un insidieux soucis,
Pourtant grand-mère à l'odeur de la poudre
Tu ne fléchis, s'il est arbres roussis
Tu le sais bien cette chaude capote
La nuit, le froid ne vaincront le poilu
Quand toi grand-père en la tranchée chuchotes
Bien protégé par la sape joufflue.

Quelque répit, cesse la canonnade
La chambre étroite, espace confiné,
Le jour s'enfuit avec la mitraillade,
Sous la lumière et les yeux irrités
De tes doigts gourds palpes la tendre lettre
Quand elle coud le tout dernier bouton.
Ne faites qu'un, derrière la fenêtre
Elle priant, toi ton âme en coton.

Aimant la France, en vous nul défaitisme,
Vous étiez grands, vous étiez d'humbles gens
Pour mon bonheur vous brillez comme prisme
Et je vous vois comme étoiles d'argent.


En hommage à mes grands-parents et je possède toujours la machine à coudre qui a cousu des capotes.

Ecrit par Saintes
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