Plongeur d'émaux

Le ciel tombe.
Un être s’enlise,
Le regard essoré
L’âme fardée de naufrages,
Esprit de Venise,
Mine grise acétique
Fondue au drame désocclu.

Le ciel s’effondre.
Pierrot décousu
Retient ses frondaisons d’opéra
A s’en découder les deux bras
Blème lilas titanique,
Il défonce la cage
Emu d’absolu,
Laissant l’horloge humaine
Couler à pic,
L’oeil oblique.

Le ciel gronde.
La pluie fait germer des brillants,
Ventres de crinolines
Ventriloques et violines,
De nuages pourpres et beaux
De nuages grands,
Falbalas Lacroix Christian,
Rouge corrida Carmen
Et pâle mauve cyclamen.

Le torrent du soleil sauvage,
Souffleur de frises exquises
Allume son petit théatre de fous
De l’apnée, un être se relève,
Tragi-comique de néons.
Il tient debout
Il marche droit,
Roux-crème la joue et la lèvre cerise.


“La vie, c’est une panique dans un théâtre en feu”<br />
Jean-Sol Partre <br />


Ecrit par Boetiane
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