Nuit

Morne, transi sur le pupitre désolé
Quand la page toujours s’obstine blanche et froide
Elle impénétrable de dur marbre gelé
La lointaine, l’inaccessible lune roide

Dans la nuit noire et triste je reste sans âme
Vieillard délaissé agonisant à ses pieds
Le chant s’en est allé, aucun épithalame
Ne réchauffe mes os de pauvre va-nu-pieds

Vénus, l’étoile du berger depuis longtemps
A l’horizon s’est enfuie, la nuit se tait sourde
A mes velléités stériles. Seul j’attends
Que se lève enfin le jour, oh! ma tête gourde




Ecrit par Opus
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