Diable d'homme


Eblouir je crus. Fascinée je fus,
Envoûtée pour le restant de mes jours
Par un diable d’homme maîtrisant l’humour
Avec l’art d’une personne qui a vécu.


Follement séduisant sans le savoir,
Grand, bel homme, plus éloquent qu’élégant,
Avec un naturel déconcertant,
Il exerçait sur chacun son pouvoir.

Sans calcul apparent il frappait juste,
Il eût pu convaincre les plus réticents,
Son emprise même le rendait attirant.
Ses arguments, souvent des plus robustes,

Ralliaient l’unanimité des suffrages
Aimable et cultivé, sans nul défaut,
D’où vient-il qu’au sein de notre ménage
L’un travaillait dur, l’autre parlait trop.




Ecrit par Cardaline
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