Dégivré

Ô mon bel hiver de solitude glacée
Qu'une bûche crépit d'incandescences
Au douillet de la ferme si-li-cencieuse

Veillée par les spectres givrés de nos vanités
La matrice originelle enfante nos libertés
Au sein éruptif de nos intimes

La neige étouffe nos mystères
Le virginal scintille d'égarements
Et craque la croûte de nos routines

Sous le cache mire et l'astre à quand
Les peaux fièvrent des appels de déstress
Aux yeux soyeux d'hypnose corrosive

Entre chair et laine
Par monts et par vaux
Les mains s'enivrent d'aventures

De sources chaudes en voluptes mâtées
Bourgeonnent des printemps effervescents
Chorus feulés d'impertinences labiales

Au temple de la faille
Le tison louvoie
Les corps s'unissent

Incorrigible amour festif
Dont la flamme consume
L'éternel jouissif




Ecrit par Tigrou
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