Canon

Les carreaux de tes lunettes
Reflètent ta douceur
Des heures durant bleuettes
Hurlant ton surnom en rancœur

Ton rire percutant
Fou comme une mélodie
D’un déjà entendu me nouant
Face à mes oreilles étourdi

Les images content-elle encore ?
Sont elles aussi fortes dehors ?
Aimerons nous jamais comme avant ?
Ou serons-nous des morts-vivants ?

Pareil à un canon
Dressé comme une érection
Poilu dans une tranchée
Que je ne saurais départagée

Quel plaisir de pouvoir
Accueillir dans ton soir
Quelque boudoir d’espoir
Dans ce nouveau mouroir

Si je succombe à ton odeur
Tel un animal sans peur
Dans tes joues je voudrais me protéger
Et ta poitrine me frotter

Mais si mon nez
Me le permet
Pourrais-je enfin comprendre
Les règles savantes à apprendre

Car si certains fruits sont défendus
C’est bien par vertu
Plutôt sonne le glas
Et que vivent nos trépas




Ecrit par Tifred
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