L’amour passe-partout


Elle se lovait dans ses cheveux en impudique.
Ils couvraient délicieusement son corps ténu.
Une belle anatomie, une figure biblique,
Douce et alanguie dans un maintien ingénu.
Un sculpteur passant par-là l’aurait modelée.
Laissant ses mains s’attarder sur les arrondis.
Caressant la plastique autrement dévoilée
Dans une position romantique et jolie.
Elle n’était pas vulgaire, le jouet du destin
Sa jeunesse était déjà fanée et ternie.
Je compatissais, tant pis pour les puritains.
Méprisant ces désirs vivement assouvis.
L’appétit de ces mâles est un sujet tabou
C’est le sexe très court et l’argent sans odeur.
Pas de sentiments, c’est l’amour passe-partout,
Un accord merveilleux qui se change en horreur.
.
Ces pauvres sœurs d’infortune vivant de leur chair
Sont des morceaux de rois pour des manants odieux.
Ces filles de joie symbole du vocabulaire
N’ont pas dans le regard un doux reflet joyeux.




Ecrit par Joyce
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