Ballade du coq

Il se lève tôt le matin
Dans la nature qui frissonne
Sous le ciel souvent incertain
Lorsque la fin de nuit bougonne.
On n’aperçoit presque personne
Quand dorment Pierrots et Margots
Pourtant déjà son chant résonne,
Voyez le coq sur ses ergots.

De son air sur ou cabotin,
Tout à coup l’animal entonne,
Comme un beau réveille-matin,
L’éternel refrain qu’il claironne.
Chaque jour l’animal s’adonne
À des cris pas toujours légaux.
La belle allure qu’il se donne,
Voyez le coq sur ses ergots.

Le son n’est pas très argentin
Pour les amants d’humeur friponne
Tandis que notre plaisantin
Nargue le dormeur qui maronne.
Le gallinacé s’époumone
Et face aux gens, ces Ostrogoths
Que tout un univers cloisonne,
Voyez le coq sur ses ergots.

Princes, que cet oiseau pardonne
Dans vos bouches tant de ragots.
Pareil à vous, lui fanfaronne,
Voyez le coq sur ses ergots.




Ecrit par Lastours
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