Je t'aime du moi profond

Le coq ovin est mort d’un trépas très soudain
Car se montrant, ce jour, moins fringant baladin
Pour le saute-mouton qu’adoraient tant ses poules.
Celles-ci caquetaient en se mettant en boules
Et trémoussaient leur fût comme sorties d’un bain.

La fermière attentive à son port moins badin,
Le trouvant bien trop vieux, lui donna du gourdin.
Elle informa son mâle empêtré dans ces moules :
Le coq ovin est mort !

Décoré de laurier comme un soldat mondain
Il trempait dans le jus d’un terroir girondin,
De carottes flanqué, surtout de farigoules,
Et d’oignons émincés à tourner les ciboules.
On le dégusta donc, disant tous sans dédain :
Le coq ovin est mort !




Ecrit par Tonindulot
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