Les amants de basse-cour

Souvent, pour s’amuser et trouver les jeux de célibataires
Elles prennent un coq, flamboyant oiseau de passage,
Ils se suivent, se séduisent et s'envisagent,
Glissants inconscients sur les gouffres de l’adultère.
A peine ont-ils commencés leurs brûlantes affaires,
Que ces anges de basse-cour, maladroitement heureux,
Laissent leurs grands sentiments à la porte de leur monastère
Lorsque le soir, ils se trouvent avec leurs conjoints à côté d’eux.
Ces gallinacés, comme ils sont pitoyables et veules !
Eux, naguère si beaux, qu’ils sont comiques et laids !
L’un sous le prétexte une journée harassante, s’engueule,
L’autre mime, avec forces détails, sa studieuse journée !
Les âmes d’infortunes sont semblables aux amants de Magritte
Qui grattent la tempête et se contentent d’heures frugales ;
Exilés l’un de l’autre, au milieu de leur vie conjugale,
Leurs ailes confisquées ne les empêchent pas d'effeuiller la marguerite.



Pour une première participation, je voulais allier le rire avec le spleen j'espère que vous vous en amuserez de ce poème dérobé.

Ecrit par Firefly
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