Quand l'âge

Quand l’âge, à me fondre en débris,
Vous-même aura glacée
Qui n’avez su de ma pensée
Me sacrer les abris ;

Qui, du saut des boucs profanée,
Pareille sécherez
À l’herbe dont tous les attraits,
C’est une matinée ;

Quand vous direz : « Où est celui
De qui j’étais aimée ? »
Embrasserez-vous la fumée
D’un nom qui passe et luit ?


(Contrerimes)

Ecrit par Paul-Jean TOULET
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net