Les mouches



Elles s’agglutinent sur les plaies
Boivent avidement
Le sang
Qui dégouline et poisse le pelage
Noir d’ébène.
Et cela bourdonne un chant funèbre et noir
Et cela s’acharne, et les plaies s’élargissent
Elles sont féroces
Les mouches !

Elles ont conduit, dans les cris et la fureur
Dans les bravos et les vivats
Vers cet habit de lumière
La bête à sa perte.

Elles consomment leur victoire
Buveuses de sang, après la jouissance...

Toro, toro
Rejoins les pâtures célestes
Où t’attend un grand soleil d’or !

Les mouches vont quitter l’arène
En s’ éventant sous ce soleil atroce
Et s’éparpilleront aux terrasses des cafés
Pour aller boire une limonade,
Le regard innocent .




Ecrit par Marcek
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