Arène de femmes

Les cinoques

Ah ! Les fous d'Allah ont vendu des écolières
Perdues sous un soleil brûlant du Nigeria.
Braves lycéennes, flanquées de muselières ;
Un sou, deux sous, trois sous, livrées à la charia.

Pleurons ces filles humiliées !
Pleurons ces enfants mal aimées !

Tristes captives de pays paranoïaques,
Démunies de fortune, éloignées de leurs terres,
Vous souffrez des fourbes de cinglés démoniaques.
Soyez fortes ! Ayez le sang-froid des panthères.

Pleurons ces filles humiliées !
Pleurons ces enfants mal aimées !

Familles amochées, spoliées, cherchez… cherchez !
On les a séparées comme un grain de l'ivraie.
Oui, ces mabouls sont sots ; lueur d'espoir ? Cherchez !
Fouillez dans l’olivaie, fouillez dans la rouvraie !

Pleurons ces filles humiliées !
Pleurons ces âmes mortifiées !

Une enfant affamée pleure dans son assiette,
Une chaude larme coule sur son visage.
Elle ne mange qu'un tas de grains, une miette
Devant son cerbère foutu d'un vil rasage.

En 2014, 276 lycéennes nigérianes ont été enlevées par le groupe islamique Boko Haram. Leur chef a déclaré : « J'ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d'Allah. J'ai dit que l'éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter l'école et vous marier ».


*


Les branleurs pharaoniques

Dans d'obscurs boulevards où des mâles du Caire
Exhibent leurs sexes au-devant d'une dame,
De faux hommes en rut, abondants et sans âme,
Guettent leur victime chancelante et précaire.

Trop souvent religieux obsédés des corps nus,
Ils errent en meute comme des chiens mordants.
Rôdez, humez, goûtez ! Vous ! Langues de tridents,
Libérez des enfers vos archanges cornus.

Hontes d'Égypte, vos branlettes et coïts
Rongeront vos influx, vos neurones… vos bites.
Allah n'approuve pas la violence tribale.

Vous serez condamnés aux suppôts de l’enfer
Pour l’éternité et dans vos grands trous de balle,
On y introduira le feu de Lucifer.

Le 8 juin 2014, une Égyptienne de 19 ans a été violée par plusieurs hommes, filmée et battue, en plein centre du Caire. La place Tahrir, symbole de la révolte égyptienne devient peu à peu celui des agressions commises envers les femmes. Selon une étude de l'ONU parue en 2013, les cas de violence et de harcèlement sexuel sont légion en Égypte, où 99% des femmes affirment en avoir été victimes, qu'elles soient vêtues à l'occidentale ou voilées.




Tous droits réservés © Claude Lachapelle / Mars 2021


Ecrit par Claudel
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