Rift

J'ai des secrets que je ne dis à quiconque ;
J'ai le socle solide d'anciens
Et je laisse grandir, en ma conque,
Les trésors perdus des bateaux phéniciens.

J'ai regardé nombre jeunots qui vécurent
Bien avant moi, et comment bâtirent,
Sachant leurs vies n'être sinécures,
Leur œuvre qui demeure alors qu'ils expirent .

Les racines profondes du neuf
Entraient cet ancien labyrinthe, où dormaient
Tous les germes féconds du vieil œuf ;
En ce compost, mes mains plongent désormais.

Du passé oublié au futur inconnu,
Le singe sort du rift et se promène nu.




Ecrit par Jim
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