Le petit garçon

J’ouvre, lentement, la porte
De l’ancienne maison de poussière
Une odeur familière, et si forte
Enfle, doucement, mes paupières

J’entrouvre, délicatement, la fenêtre
Du vieux jardin d’herbes folles
Une jeunesse quitte alors tout mon être
Sous des larmes, qui prennent leur envol

Le son mélodieux d’un d’enfant
Traverse le temps jusqu’à moi
Des souvenirs lointains se greffant
À mon silence et aux rires de sa voix

Il occupe entièrement l’espace
La joie se ressent à chaque coin
Les yeux pétillent, vont et repassent
Goûtant toute cachette avec soin

Les sourires se découvrent au trésor
En vrai plaisir, en gourmandise
Je les sens, dans ce jardin, encore
Mais je n’entends plus ce qu’ils disent

L’enfant se pose à mon regard
Sa bouche légère teintée de chocolat
Je ferme les yeux, me souviens et m’égare
Je ressens le petit garçon qui était là





Ecrit par Arnaud
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