Crie au génie !

Je regarde ce monde où tout change et demeure,
Les loups restent des loups polluant les agneaux.
Quel berger réjoui, tout le long des chenaux,
Voit le troupeau haler la charge qui l'apeure ?

Quand le fauve est rhéteur, nul propos ne l’écœure.
Il déverse le fleuve insipide des mots
Pour noyer, et le cœur la raison, dans ses eaux ;
Il n'est plus de Titan qui l'outrance dépleure.

Le maître de la niche est un cabot geignard
Convaincu d'ordonner, au Prince des messages,
Quand il grogne et aboie à ses moindres passages.

Craindrait-il que ce dieu soit porteur d'un poignard ?
L'appel de la forêt n'émeut ce sac à puces
Que guette une datcha au fond des glaces russes.




Ecrit par Jim
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