L'ogre en sa tanière

Ce matin de juin où seuls chantent les merles
Le vent, son souffle suspendu,
Accompagne l'immobilité des pendus
Avant que l'orage déferle.

Lors soudain ce cri strident
Quand une manif' se forme
Ils sont là des milliers

Des voix le son se gonflant
Cette réplique est énorme
Grondent les humiliés.

Et là l'ogre en sa tanière
Tout tremblant sous le grondement
Perd sa superbe assurément
Livide visage en colère.

Face à une minable mort
Viscéral choisit la mitraille
Ordonne à ses hommes de paille
D'à la liberté faire un sort.

Taque,taque, tac... la foule effarée
En tous sens se disperse
Ramassant ses blessés
Ne compte pas les cadavres
Quand sous les assauts les arrestations pleuvent
Les prisons sont pleines, la torture est reine.


En hommage aux manifestants birmans et biélorusses.

Ecrit par Saintes
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