Ô ! Ange-colombe de mon ciel

À l’heure d’une petite escale improvisée
Dans une crique abandonnée à l’azurée
Allongée sur le pont, je rêvassais aux cieux
Mes compères gaiement, folâtraient dans l’aqueux

Ô Toi ! bel ange-colombe, venu de l'au-delà
Hypnotique apparition au dessus des mâts
Soudain, de tes grandes plumes cotonneuses
Tu happas ma déraison de ton aura lumineuse

S’enveloppa mon âme bleue de tes ailes de neige
Ta vapeur d'eau en mirage inondant mes prunelles
En cet instant de sérénité, de pureté originelle
Je naviguai dans tes bras, entre paix et sortilèges

Fussé-je la seule à te voir, personne ne me crût
Avant que tu ne fuis tous ces impies dans les nues
Par bonheur, ton hologramme, je n’avais pas loupé
Les yeux de mon obturateur t’avaient capturé

Alors, sur l’image, mes aveugles du merveilleux
Purent à leur tour, t’admirer à travers mes yeux
Grâce à la photographie, pie voleuse de magie
Tu existes a jamais, sur la pellicule de ma vie

Pourquoi, toujours, s’imposent à moi ici
Ces signes de mon ciel, ces belles pareidolies
Que je suis esseulée, toujours, à admirer
Quand d’autres ne voient que leur bout de leur nez

Est-ce une chance inouïe, d’avoir l’œil acéré
Les yeux en l’air à l’écoute du céleste, éveillée
Qui me vaut si souvent, de trébucher sur les pierres
Et d’atterrir par terre, le nez dans la poussière.


Les cieux sont des livres qui délivrent tant de secrets...
Une sciences-fiction toujours renouvelée.
Dans le bleu du jour ou la nuit étoilée...
À tous ceux qui savent y plonger et toujours y rêver...


Ecrit par Angieriquedm8
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